elle se défiera d’elle-même et sera moins prompte à se plaindre. Ceci, je voudrais que vous le fissiez par principe de conscience, car le café est très-malsain ; et, par affection pour votre maîtresse, vous devez le lui donner aussi faible que possible ; et d’après ce raisonnement, quand vous avez envie de régaler quelque servante d’une tasse de café frais, vous pouvez et devez soustraire une partie de la poudre, dans l’intérêt de la santé de votre maîtresse, et pour vous concilier les bonnes grâces de ses servantes.
Si votre maître vous envoie porter un petit cadeau, une bagatelle à un de ses amis, prenez-en soin comme d’une bague en diamant : le cadeau ne fût-il que d’une demi-douzaine de pommes de reinette, faites dire par le domestique qui reçoit le message que vous avez ordre de les remettre en mains propres. Cela montrera votre exactitude et votre soin à prévenir les accidents et les méprises ; et le monsieur ou la dame ne peut moins faire que de vous donner un shilling : de même, quand votre maître reçoit un présent semblable, enseignez au messager qui l’apporte à en faire autant, et faites quelques insinuations à votre maître qui stimulent sa générosité ; car on doit s’assister entre domestiques, puisqu’après tout c’est pour l’honneur des maîtres, ce qui est le principal point à considérer pour tout bon serviteur, et dont il est le meilleur juge.
Quand vous allez à quelques portes de la vôtre