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Page:Sybel - Histoire de l’Europe pendant la Révolution française 2.djvu/231

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LA BELGIQUE EST HEt’MSE PAR LES AUTRICHIENS. 237

avaient été enlevés à leur aile gauche (i) mais l’impression morale produite par l’issue de cette bataille fut surtout funeste en ce qu’elle réveilla la terreur à peine calmée qui avait saisi les soldats à Aldenhoven et à Aix-la-Chapelle. Dés le 18 au soir, le corps de Miranda s’était diminué de quatre mille fuyards, et le même découragement ne pénétra que trop vite dans le reste des divisions. Quant à la bataille elle-même, personne n’aurait pu y voir une défaite pour les Français mais, comme elle les obligea à une retraite, elle fut réellement désastreuse pour leur armée. Dumouriez reconnut qu’il était impossible de garder la Belgique plus longtemps. Quelques détachements isolés se battirent bien encore à trois reprises près de Tirlemont et de Louvain, mais sans pouvoir arrêter la marche des Autrichiens; la masse de l’armée, d’ailleurs, était complètement rompue. Le nombre des déserteurs se monta a dix mille en deux jours; les volontaires et les gardes nationaux surtout, c’est-à-dire à peu près les trois quarts de l’armée, habitués au tumulte des clubs, remplissaient maintenant les routes de leur vacarme et de leur désordre, mautlissant tes Belges et leur pays, et se précipitant vers les frontières en hordes tumultueuses. Dumouriez se décida à les abandonner à leur impétuosité Irréfléchie, et il forma, des troupes de ligne et de l’artillerie, un corps spécial avec lequel il protégea la retraite autant qu’il lui fut possible.

CHAPITRE VI I

CHANGEMENT DE MINISTÈRE EN AUTRICHE.

Quoique l’armée autrichienne parcourût triomphalement la Belgique, les vœux Je la cour de Vienne n’étaient nullement satisfaits. La joie qu’elle aurait dû éprouver à rentrer en possession des provinces qui lui avaient appartenu était troublée par l’incertitude de ses nouveaux plans de conquête; de plus une désunion (t) .iUasj’tH’ du 12 MrU « Les Français ont perdu au moins do cinq A sit mille houuttcs, ic~ A~i(:hi(:ns de trou a (jimtrc nu~e aM ptus; ce sont tes cuirassjpM de Ka~au,!e régiment de Ru)aI-aUcmand,lescot’p9 de volontaires de Gr~n-Lauduu et d’Odfnnel qui otit le plus souffert. H