Page:Sylva - Les Pensées d'une reine, 1882.djvu/14

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dans un album, quand le livre n’est plus le cahier bleu d’une ingénue, sont presque toujours, ou des matrones qui se font vestales, ou des précieuses embaumées par de longues adorations qui rendent des oracles. On excuse leur prétention, si le propos est juste, malicieux ; mais la prétention ne s’efface pas : elle reste ; elle pointe, comme le bonnet en diadème qui couronnait madame de Maintenon.

Il y a certainement beaucoup d’idées justes et fortes dans les Esquisses morales et politiques de madame d’Agoult, bien qu’elles soient l’expression cherchée d’un découragement qui se drape et se voile.

Il y a, sans contredit, autre chose que des marivaudages de boudoir mystique dans les pensées de madame Swetchine. Mais la coquetterie de ces deux dévotes, dans des cultes différents, est une avance trop sensible à la philosophie ou à la religion