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Page:Sylva - Les Pensées d'une reine, 1882.djvu/17

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qui n’a rien épaissi des délicatesses de la jeune fille, de la jeune femme ; un enthousiasme pour l’esprit qui s’élance au moindre prétexte ; une bonté invincible ; une tristesse si profonde, qu’elle ne craint pas de sourire toujours ; l’ambition d’une gloire cachée, la défiance des honneurs publics, l’horreur de la solennité, le courage dans la fortune pour se garantir contre les risques de la royauté : telles sont les qualités qui font de cette reine un écrivain vaillant, de cette femme un penseur, solide autant que brillant.


Dans un récent voyage en Roumanie, je fus invité à passer une journée à Sinaïa, la résidence d’été du couple royal.

Le site est pittoresque. Les âpres splendeurs de la Suisse se mêlent, dans ce vallon supérieur des Carpathes, à une sorte de réminiscence du doux pays de