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Page:Sylva - Les Pensées d'une reine, 1882.djvu/36

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contres avec La Rochefoucauld, La Bruyère et quelques autres, il faut l’en louer, sans s’en étonner. C’est le péril et c’est la gloire des belles pensées de se ressembler entre elles.

Mais, ce qui est personnel, ce qui donne un caractère spécial et touchant à ses réflexions, c’est son insistance à analyser, à définir le malheur, la souffrance, à juger la royauté, à confesser ses révoltes et ses résignations de mère sans enfants, de reine sans héritier.

Il n’est pas, sur ces sujets délicats pour elle, une de ses pensées qui, même lorsqu’elle ne saisit pas d’abord, ne mérite d’être relue et méditée.

Je dirai enfin, pour me résumer, que si au lieu du nom d’une femme, d’une reine, je mettais une signature inconnue, anonyme, au bas de ces citations, elles frapperaient encore et davantage peut-être par