Page:Sylvin - Jules Ferry, 1883.djvu/10

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caractère de volonté réfléchie des actes les plus importants de sa vie publique.

On sait ce qu’il a été à l’œuvre.

Il n’y a souvent rien de moins conforme à la réalité que l’idée qu’on a des choses et des hommes. Bien des gens se font de M. Jules Ferry dans la vie privée une opinion aussi fausse que l’opinion créée par la malveillance sur M. Jules Ferry, homme public. Il n’est ni le parleur infatigable, ni le bourgeois guindé, ni le parvenu orgueilleux que ses ennemis dépeignent. C’est, en un mot, une des figures les plus remarquables de ce temps-ci et certainement une des figures les moins connues. Tant d’ennemis et de faux amis, les pires ennemis, se sont efforcés de l’obscurcir, de la dénaturer, que l’erreur générale se justifie. Mais il est temps de montrer sous son vrai jour un des bons, un des dévoués serviteurs de la démocratie et de la France. C’est ce que je vais essayer de faire.

Pour voir les hommes tels qu’ils sont, il faut aller les chercher chez eux, il faut les surprendre dans l’intimité du foyer domestique, lorsqu’ils se reposent de leurs fatigues, et se montrent tels que la nature les a faits.

Nous surprendrons donc M. Jules Ferry en