Page:Sylvin - Jules Ferry, 1883.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il collabora à la Presse d’Émile de Girardin et au Courrier de Paris, de Clément Duvernois. Philis, Émile Ollivier, Clément Duvernois, ces noms qu’on rencontrait dans l’opposition à cette époque, devaient bientôt passer dans un autre camp ! M. Jules Ferry publia, lors des élections de 1863, un Manuel électoral qui eut beaucoup de retentissement ; il lui dut d’être mêlé au procès des Treize. Une autre brochure, la Lutte électorale, publiée après les élections, ne fit pas moins de bruit ; elle contenait des révélations gênantes sur les procédés de la candidature officielle ; un ministre de l’Empire, M. Forcade la Roquette, lui rendit justice en la dénonçant à la tribune du Corps législatif comme un manifeste du parti républicain.

Le plus vif souvenir que M. Jules Ferry ait laissé de son passage dans le journalisme est celui de sa collaboration au Temps. Il y publia cette série d’articles sur l’administration du préfet de la Seine, Haussmann, qui fit alors un bruit considérable et qui est restée légendaire sous le titre de Comptes fantastiques d’Hausmann.

En 1869, M. Jules Ferry fut élu député dans le VIe arrondissement de Paris. À la