Page:Sylvin - Jules Ferry, 1883.djvu/27

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— Savoir qui vous êtes », lui fut-il répondu.

MM. Tolain, Millière, Bonvalet, André Murat s’avancèrent et se firent reconnaître.

— « Ce n’est pas vous que nous cherchons, dirent les gardes nationaux ; mais Jules Ferry. On nous a dit qu’il était avec vous.

— Cherchez.»

Ils cherchèrent vainement. Pendant cette conversation, M. Jules Ferry était rentré à la mairie et avait pu s’échapper par la cour du presbytère de Saint-Germain-l’Auxerrois. Il était minuit et demi. Soudain un coup de feu retentit. Les maires de Paris ne doutèrent pas que l’homme courageux, qui avait épuisé tous les moyens de résistance, ne vînt de payer de sa vie son dévouement et son patriotisme. Heureusement, il n’en était rien. Le lendemain, M. Jules Ferry avait rejoint le gouvernement à Versailles.

On sait d’où venait la haine d’une certaine partie de la population parisienne contre M. J. Ferry.

M. Étienne Arago avait donné sa démission de maire de Paris, au moment le plus sombre du siège, après le 11 octobre, dans les premiers jours de novembre. En face de la responsabilité