Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/14

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sur laquelle néanmoins, sans la considérer désormais, on construit ensuite avec confiance. L’observation étant celle sur laquelle tout repose dans mon ouvrage, il me parait difficile qu’on puisse en avoir une meilleure.

Je n’entends pas infirmer les opinions que j’ai mises à l’écart ; mais comme la plupart me paraissent incompatibles avec les conséquences auxquelles je suis arrivé, j’offre ici simplement l’ensemble de ces conséquences, le donnant pour ce qu’il peut valoir. Tout ce que je puis dire, c’est que, si ces conséquences sont aussi fondées qu’elles me le paraissent, les opinions qu’elles repoussent sont toutes erronées, et que, s’il en est autrement, ma théorie doit être rejetée toute entière, comme étant sans fondement, cependant, tant qu’une démonstration rigoureuse ne prononcera pas sur son exclusion, j’en suivrai les principes, ne me permettant point de blâmer ceux qui croiront devoir ne les point admettre.

Ayant une longue habitude de méditer sur les faits observés, ces principes ont obtenu toute ma confiance et ont dirigé toutes les considérations éparses dans mes divers ouvrages. Néanmoins, quoique je sois persuadé qu’aucun autre ne pourrait mieux offrir leur ensemble, dans un