Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/182

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commode d’attribuer les phénomènes dont il est question à un merveilleux qui les débarrasse de toute pensée ultérieure à cet égard. Ce parti leur plaira d’autant plus qu’ils ignoreront que la nature n’a de pouvoir que sur les parties d’un domaine circonscrit, hors duquel elle ne fait et ne peut rien, et qu’ils ne sauront point en outre que tout phénomène que nous pouvons observer est nécessairement assujetti à ses lois. Mais ceux qui reconnaissent que, quelque grands et nombreux que soient les moyens de la nature, pour ses opérations, elle n’en saurait employer que de physiques, que de conformes à ses lois diverses ; qui considèrent d’ailleurs qu’à l’égard des phénomènes dont il s’agit l’on ne connaît rien de positif, sinon d’une part l’existence d’un système nerveux très-compliqué, dont les parties s’étendent partout, et d’une autre part, l’accord parfait qui se montre entre l’intégrité de ce système d’organes et celle des phénomènes qu’on lui voit produire ; ceux-là, dis-je, pourront préférer, à ce merveilleux qui n’instruit jamais, l’admission, au moins provisoire, du mécanisme clair et très-intelligible que je viens d’exposer, mécanisme qui, s’il n’est pas celui même de la nature, lui est évidemment analogue, et ne contrarie aucune de ses lois connues ; ceux-là, enfin, sont trop éclairés eux-mêmes