Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/194

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les agitations qu’elle a produites, et qui se sont étendues dans tous les points du corps, sont rapportées pour y effectuer la sensation.

Nous avons dit que tout ce qui tend à désunir, écarter ou séparer les parties cohérentes du corps d’un individu sensible, lui faisait éprouver la sensation. Or, deux causes assez distinctes paraissent propres à produire cet effet : tantôt c’est un corps physique connu ou déterminable qui, en contact avec un ou plusieurs points des parties de l’être sensible dont il s’agit, cause une pression qui écarte les points cohérens, ou pénètre lui-même entre ces points, excitant leur séparation ; et tantôt c’est une cause de dilatation, et par suite de tiraillement, qui tend à écarter, rompre et séparer les parties. De part et d’autre, ces deux causes, à l’aide de l’irritabilité qui existe dans tous les points des parties sensibles, excitent à l’extrémité des nerfs les agitations citées, et donnent lieu à la sensation dont je viens d’exposer la théorie la plus probable.

Relativement à l’intensité de la cause affectante, l’individu peut ressentir la sensation dans une multitude de degrés différens, mais nuancés depuis le plus faible ou le plus obscur,