Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/225

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personnel. Ce penchant est un produit de l’amour de soi-même, et comme tout ce qu’il fait exécuter tend toujours à la conservation et au bien-être de l’individu, il exerce effectivement une influence très-marquée sur toutes ses actions.

A l’égard de l’homme, ce penchant constitue un sentiment généralement inhérent en lui, qui concourt à sa conservation en la lui faisant aimer, et qui ne saurait lui nuire par lui-même, mais seulement par ceux de ses produits que la raison n’a pas modérés. Pour commencer son analyse, il faut considérer ses résultats généraux :

1°. par le sentiment intérieur seul ; 2°. par le sentiment intérieur et la pensée libre ; 3°. par le sentiment intérieur et la pensée réglée par la raison.

Par le sentiment intérieur seul, l’intérêt personnel, selon les circonstances, donne lieu, tantôt à des mouvemens involontaires qui s’exécutent sans préméditation, tels que ces tressaillemens à un grand bruit inattendu, et ces mouvemens subits qui font fuir un danger imminent ; tantôt à des faiblesses, telles que la frayeur, la pusillanimité, etc. ; tantôt enfin à des affections diverses, telles que l’aversion pour tout ce qui nous nuit et nous est contraire, source de la haine, et l’affection