Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/241

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le sentiment intérieur qui s’en trouve proportionnellement ému. Je distingue donc les besoins en trois ordres : ceux de l’ordre des sensations, ceux qui appartiennent à l’ordre des pensées, enfin ceux qui embrassent l’ordre des sentimens. Je n’en connais aucun qui ne se rapporte à l’un de ces ordres.

Il était, sans doute, difficile de réunir toutes ces considérations par la pensée ; mais il fallait le faire, parce qu’elles s’enchaînent, qu’elles sont dépendantes, et qu’elles concernent un phénomène organique très-compliqué dans ses causes et son mécanisme. En effet, les phénomènes divers que produit le sentiment intérieur, ceux qui constituent la sensation, enfin ceux qui appartiennent à l’intelligence, sont dans le même cas ; et comme ce sont des phénomènes organiques, conséquemment des phénomènes physiques, et que la nature n’en saurait produire d’aucun autre ordre, quelque compliquées que soient leurs causes, elles sont susceptibles néanmoins d’être saisies, et l’homme ne peut avoir de moyens que pour reconnaître celles-là.

Cet éclaircissement donné, je reviens au sentiment intérieur, dont ici la considération est importante ; et je dis qu’il constitue une véritable