Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/247

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dans ma Philosophie zoologique, et dans l’introduction de l’Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, seront toujours du nombre de celles qu’il sera impossible de contester solidement, parce que l’observation des faits qui concernent les animaux, les attestera toujours.

Il faut donc distinguer nécessairement les actions qui s’exécutent à la suite d’une préméditation qui amène une détermination, en un mot, la volonté, de celles qui se produisent immédiatement à la suite des émotions du sentiment intérieur, c’est-à-dire, par l’instinct. Il faut même distinguer les actions de cette dernière sorte, de celles qui ne sont dues qu’à des excitations de l’extérieur ; car toutes ces causes d’actions sont essentiellement différentes, et tous les animaux ne sauraient être assujettis à la puissance de chacune d’elles : l’étendue des différences d’organisation ne le permet nullement.

Ainsi, l’instinct ne saurait être le propre des animaux apathiques ; il ne peut être que celui des animaux qui ont des sens, qui, conséquemment, peuvent éprouver des sensations, et qui ne sont doués de cette faculté admirable, que parce qu’ils possèdent un système nerveux assez composé pour former un ensemble de parties