Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/274

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aussitôt au sentiment intérieur, par la communication qui existe entre le foyer des pensées et celui des sensations ; en sorte que, dans l’instant même, l’individu y participant dans tout son être, ces traits sont rendus présens à son esprit.

Je devrais parler ici des idées d’imagination, qui sont toutes le produit d’arrangemens ou de modifications arbitraires auxquels nous soumettons des idées acquises ; mais cette opération de l’intelligence appartenant à la seconde sorte de ses facultés, dont il vient d’être fait mention, je renvoie le lecteur à l’article imagination, où j’ai exposé ce qu’il y a d’essentiel à considérer sur ce beau sujet. Je rappellerai seulement ce fait positif, savoir : que l’imagination ne saurait créer une seule idée qui ne prenne sa source dans celles que l’homme s’est procurées par ses sens ; en sorte que, sans idées préalables, celui-ci ne saurait rien imaginer, en un mot, ne pourrait créer une idée quelconque. Il est donc vrai que l’imagination, que l’on regardait comme sans bornes, relativement à la production des pensées, se trouve renfermée, à cet égard, dans le cercle des idées que l’homme s’est acquises.

Un éclaircissement important est maintenant nécessaire à donner au lecteur, pour qu’il puisse