Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/278

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

lie et embrasse les causes de toute action quelconque, de tout mouvement qu’exécutent les parties du corps qui sont dans la dépendance de l’individu, de toute formation d’idée, de toute pensée, de tout raisonnement que son intelligence opère. Partout, c’est un besoin préalable qui est la première cause de l’action, et partout aussi, c’est le sentiment intérieur qui la fait exécuter en dirigeant aussitôt le fluide nerveux où il est nécessaire.

On sait que, pendant le sommeil, nos sens cessent, en général, de recevoir, ou au moins de transmettre à l’intérieur, les impressions des agens externes, à moins que ces impressions ne soient très-fortes ou violentes. Dans cette circonstance, aucun besoin ne parvenant au sentiment intérieur, ce sentiment n’est point ému, et les parties du corps qui sont dans notre dépendance restent toutes en repos. Cependant, si, dans cette même circonstance, le fluide nerveux, agité, vient à traverser les traits imprimés de différentes de nos idées acquises, ces idées alors seront rendues présentes à l’esprit, et bientôt transmises au sentiment intérieur. Mais ce dernier ne les aura point dirigées, puisqu’aucun besoin ne les ayant précédées, ce ne sera pas lui qui les aura mises en action ; aussi lui parvien-