Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/300

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

assignée ; mais on l'observe aussi dans certains animaux, quoique dans des limites fort resserrées, et l'on en obtient des preuves par les actions qu'on leur voit exécuter, ainsi que par les songes qu'on leur voit faire.

L'éminent phénomène organique qui constitue l'idée, est, dans sa source, le produit immédiat d'une sensation sur laquelle l’attention s'est fixée, et résulte nécessairement d'une impression subsistante, faite dans l'organe qui est propre à la recevoir. Cette impression n'est autre chose que la trace d'une image, de celle de l'objet qui a donné lieu à la formation de l'impression dont il s'agit. Or, chaque fois que le fluide nerveux, étant en mouvement, traverse toutes les parties de cette image, il y excite une sensation obscure ou un ébranlement particulier, qui se transmet aussitôt à l'esprit, au foyer où s'exécutent les pensées, les actes intellectuels.

Ainsi, l'idée n'est autre chose que l'image obscure d'un objet, rapportée ou rendue présente à l'esprit de l'individu, chaque fois que le fluide nerveux, mis en mouvement, traverse les traits de cette image ; traits qui sont imprimés dans l'organe particulier, propre à l'exécution des actes d'intelligence.

Si l’on rassemble tout ce que l'observation et l'induction