Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/303

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elles doivent être dépendantes de l'état de l'organe où elles se forment, et, en outre, des conditions doivent être nécessaires à leur formation. On verra que c'est précisément ce que l'observation confirme ; et, probablement, cette harmonie entre les faits observés et les lois physiques qui seules peuvent y donner lieu, fera sentir combien est fondée l'allégation qui présente les idées comme des phénomènes purement organiques. Mais, auparavant, il convient de rappeler ici deux principes que j'ai posés dans ma Philosophie zoologique (vol. 2, pag. 439), parce qu'ils constituent les bases de tout sentiment admissible à cet égard.

Premier principe. Tous les actes intellectuels quelconques prennent naissance dans les idées, soit dans celles que l'on acquiert dans l'instant même, soit dans celles déjà acquises ; car, dans ces actes, il s'agit toujours d'idées, ou de rapports entre des idées, ou d'opérations qui s'exécutent avec des idées.

Deuxième principe. Toute idée quelconque est originaire d'une sensation, c'est‑à‑dire, en provient directement ou indirectement.

De ces deux principes, le premier se trouve pleinement confirmé par l'examen de ce que sont réellement les différens actes de l'intelligence ; et, en