Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/325

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observer, ne concerne que les objets que la nature nous présente ou que les faits qu'elle exécute elle‑même. Or, ces objets et ces faits sont nécessairement physiques ; car elle n'a d'autre domaine que la matière, que les corps qui en sont formés ; et c'est avec ces objets qu'elle opère les faits et les différens phénomènes que nous observons ;

2°. La formation des idées simples est évidemment le résultat d'actes organiques, et conséquemment de faits parfaitement physiques ; je crois l'avoir clairement établi. Pourquoi celle des idées complexes, quoique sans doute plus difficile à saisir, ne serait‑elle pas un résultat de même nature‑? Peut‑il y avoir là quelque chose qui soit réellement métaphysique‑? On a tellement senti que ce mot pouvait être vide de sens pour nous, qu'on l'a appliqué, ainsi que je l'ai dit, à exprimer nos raisonnemens, nos conséquences, nos principes, afin de pouvoir y attacher des idées. Mais ces raisonnemens, ces conséquences, etc., sont encore des produits d'actes organiques, ce qu'on n'avait pas prévu ; le mot métaphysique doit donc être supprimé, comme n'exprimant rien dont nous puissions avoir une connaissance positive.

Maintenant, je vais exposer ce qui me paraît