Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/367

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Là, effectivement, nécessairement sujette et soumise ; là, bornée à l’observation et à l’étude des faits et des objets ; là, encore, ne pouvant tien créer, rien changer, mais seulement reconnaître ; la pensée de l’homme ne pénètre dans ce champ que parce qu’il peut seul fournir à ce dernier ce qui est utile à sa conservation, à sa commodité ou à ses agrémens, en un mot, à tous ses besoins physiques. Il en résulte que ce même champ est, en général, bien moins cultivé que celui de l’imagination, et qu’il ne l’est que par un petit nombre d’hommes, qui, la plupart, y laissent même en friches les plus belles de ses parties. (Voyez, pag. 335 du 1{{er}. vol. de l’Histoire naturelle des Animaux sans vertèbres, quelques autres détails sur le champ des réalités.)

Sans doute, l’imagination de l’homme est une de ses plus belles facultés ; mais comme elle est susceptible de degrés différens, à raison de l’état des idées et des connaissances des individus qui sont parvenus à l’obtenir, qu’elle est à peu près nulle dans ceux qui ne possèdent qu'un petit cercle d’idées ou qui n’en ont guère que dans un ordre particulier ; cette belle faculté n’a réellement de valeur que lorsqu’elle est acquise dans un degré un peu éminent. Aussi, dans ses degrés