Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/37

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je, que des corps dont l’existence leur paraît à peu près aussi ancienne que la nature ; que des corps qui, malgré les changemens et l’existence passagère des individus, se retrouvent les mêmes dans tous les renouvellemens, etc. » Introduction, page 305 et suiv.


« Toutes ces considérations parurent et paraissent encore aux personnes dont j’ai parlé, des motifs suffisans pour penser que la nature n’est point la cause productrice des différens corps que nous connaissons ; et que ces corps se remontrant les mêmes (en apparence) dans tous les temps, et avec les mêmes qualités ou facultés, doivent être aussi anciens que la nature, et avoir pris leur existence dans la même cause qui lui a donné la sienne.


» S’il en est ainsi, ces corps ne doivent rien à la nature ; ils ne sont point ses productions ; elle ne peut rien sur eux ; elle n’opère rien à leur égard ; et, dans ce cas, elle n’est point une puissance ; des lois lui sont inutiles ; enfin, le nom qu’on lui donne est un mot vide de sens, s’il n’exprime que l’existence des corps, et non un pouvoir particulier qui opère et agit immédiatement sur eux. » Introduction, page 308.


Telle est la conséquence nécessaire de cette pensée qui attribue l’existence de chaque espèce