Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/45

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premier ordre : ce que je montrerai bientôt. Quelque progrès que j’aie pu avoir fait faire aux sciences naturelles, en embrassant, dans mes études, un plan général, lié dans toutes ses parties ; et, dans ce plan, quelque avantage que j’aie pu procurer à l’une de ces sciences, particulièrement en instituant l’ordre le plus naturel que l’on puisse établir parmi les animaux sans vertèbres, et en montrant que cet ordre prend sa source dans la production successive de ces animaux, je ne crois pas avoir fait, dans tout cela, une chose aussi utile à mes semblables, que celle d’avoir rassemblé les observations essentielles qui constatent l’existence et la nature du pouvoir dont il vient d’être question. Poursuivons-en donc l’examen ; essayons de montrer ce qu’il est positivement, et le parti que nous pouvons tirer de sa connaissance.


Le grand pouvoir dont il s’agit embrasse le monde physique, et est général à son égard. La matière est son unique domaine ; et quoiqu’il ne puisse ni en créer, ni en détruire une seule particule, il la modifie continuellement de toutes les manières et sous toutes les formes. Ainsi ce pouvoir général agit sans cesse sur tous les objets que nous pouvons apercevoir, de même que sur ceux qui sont hors de la porte de nos observations. C’est