Page:Système analytique des connaissances positives de l’homme, restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation.djvu/84

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dupe de ceux qui auraient des motifs pour l’égarer. Or, la culture du champ dont il est question lui apprendra que les connaissances auxquelles il peut parvenir sont de deux ordres ; savoir : 1°. les faits constatés par l’observation, qui tous sont pour lui des vérités positives ; 2°. les conséquences tirées des faits observés, lesquelles peuvent être encore des vérités, mais aussi, le plus souvent, peuvent être erronées, puisqu’elles dépendent de son jugement. Cependant, à l’aide de l’étude et de la méditation, il peut opérer le redressement de ces dernières, et se procurer aussi, par elles, la connaissance de beaucoup de vérités. Ainsi, il n’y a pour l’homme de vérités saisissables, de connaissances certaines, que celles des faits qu’il peut observer, et que celles qu’il peut obtenir des conséquences qu’il tire de ces mêmes faits, lorsqu’il possède tous les élémens qui doivent servir au fondement de ces conséquences. Hors de là, hors du champ des réalités, le seul qui soit à sa disposition, il ne peut y avoir pour lui que des illusions, et il lui est facile, en effet, de s’en former plusieurs qui lui soient agréables et dans lesquelles il se plaise, mais qui peuvent lui être plus nuisibles qu’avantageuses.

Néanmoins, quoiqu’il soit réduit à ne pouvoir