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Page:Système des Animaux sans vertèbres, ou Tableau général des classes, des ordres et des genres de ces animaux.djvu/26

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celui où sont placés les animaux les plus imparfaits, les plus simplement organisés, ceux en un mot qu’on soupçonne à peine cloués de l’animalité, ceux peut-être par lesquels la nature a commencé, lorsqu’à l’aide de beaucoup de temps et des circonstances favorables, elle a formé tous les autres.

Si l’on considère la diversité des formes, des masses, des grandeurs et des caractères que la nature a donnée à ses productions, la variété des organes et des facultés dont elle a enrichi les êtres qu’elle a doués de la vie, on ne peut s’empêcher d’admirer les ressources infinies dont elle sait faire usage pour arriver à son but. Car il semble en quelque sorte que tout ce qu’il est possible d’imaginer ait effectivement lieu ; que toutes les formes, toutes les facultés et tous les modes aient été épuisés dans la formation et la composition de cette immense quantité de productions naturelles qui existent. Mais si l’on examine avec attention les moyens qu’elle paroît employer pour cet objet, l’on sentira que leur puissance et leur fécondité a suffi pour produire tous les effets observés.

Il paroît, comme je l’ai déjà ait, que du temps et des circonstances favorables sont les deux principaux moyens que la nature emploie pour