Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 5.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1677 des soins de moi incroyables : il s’est engagé dans des complaisances, des douceurs, des bontés, des facilités dont il me paroît que vous devez lui tenir compte, ayant en vue[1], dit-il, de vous plaire en me conduisant si bien. Je lui ai promis de vous en rendre compte[2].

Nous lisons une histoire des empereurs d’Orient, écrite par une jeune princesse, fille de l’empereur Alexis[3]. Cette histoire est divertissante, mais c’est sans préjudice de Lucien, que je continue : je n’en avois jamais vu que trois ou quatre pièces célèbres ; les autres sont toutes aussi belles[4]. Ce que je mets au-dessus, ce sont vos lettres, ma très-chère ; ce n’est point parce que je vous-aime : demandez à ceux qui sont auprès de vous. Monsieur le Comte, répondez ; Monsieur de la Garde, Monsieur l’abbé, n’est-il pas vrai que personne n’écrit comme elle ? Je me divertis donc de deux ou trois que j’ai apportées ; si vraiment ce que vous dites sur une certaine femme[5] est

    l’amour (tome VII, p. 4) » Quant à Cléopatre, son « aimable majesté… lui donnoit de l’empire sur toutes les âmes. » Elle « surprit Artaban de telle sorte par la vue de son admirable beauté, qu’il… ne put souffrir cet éclat sans éblouissement, ni méconnoître l’avantage que le ciel avoit donné à cette beauté sur toutes les beautés mortelles (tome X, p. 343 et 344). » — À la p. 248 du tome II, il est question également de l’Olympie de la Cléopatre, et non de celle de l’Arioste, comme le dit à tort une ancienne note que nous n’aurions pas dû conserver.

  1. 9. « Ayant envie. » (Édition de 1754.)
  2. 10. « De ne vous rien laisser ignorer là-dessus, » (Ibidem.)
  3. 11 L’Alexiade ou histoire d’Alexis Ier, par la princesse Anne Comnène. Le président Cousin en a donné une traduction abrégée dans le tome IV de sa version par extraits des auteurs de l’Histoire byzantine, publiée en huit volumes in-4o, de 1672 à 1674, sous ce titre : « Histoire de Constantinople depuis le règne de l’ancien Justin jusqu’à la fin de l’Empire. Traduite sur les originaux grecs par M. Cousin, président en la cour des Monnoyes. »
  4. 12. Dans le texte de 1754 : « tout aussi belles. »
  5. 13. Mme de Bagnols. Voyez la lettre du 16 juillet précédent, p. 232.