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Page:Töpffer - Voyages et aventures du docteur Festus, 1840.djvu/161

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ter. C’est de cette manière que le docteur Festus reprit son grand voyage d’instruction, jusque-là si heureusement commencé. Il aurait toutefois plus joui de cette promenade, sans la mort-aux-rats qui lui causait des éternuemens indomptables. D’ailleurs il se prenait à chaque instant les doigts ou les pieds dans les souricières apposées par Guignard ; mais il prenait patience en songeant que tout cela était rêve, illusion, par conséquent passager et sans réalité.

Le télescope arriva, au bout de cinq jours, au bord de la mer. Là il fut chargé sur un paquebot à vapeur qui devait lui faire passer le détroit, ainsi qu’aux commissaires. Ceux-ci, ayant ordre de ne pas perdre de vue l’instrument, s’y tenaient enfourchés jour et nuit, comme des artilleurs sur leur canon. C’est ainsi que le docteur Festus voyagea sur mer pour la première fois. Mais il éternuait toujours.

XII.

Au milieu du détroit, le paquebot, qui avait une machine de la force de trois mille six cents chevaux, un âne et un demi-poulain, vint à sauter avec une explosion terrible. Le télescope, qui se