Page:Töpffer - Voyages et aventures du docteur Festus, 1840.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1° Que le voleur devait être en chemise, puisque des habits d’homme étaient restés dans la chambre ;

2° Que telles étaient les conséquences fatales d’une philosophie orgueilleuse ; que le crime prenait presque toujours sa source dans des pensées coupables ; que la jeunesse devait bien se pénétrer de ceci, que, hors de la vertu, il n’y a que vice et crime, et s’appliquer à remplir ses devoirs d’époux et de père, afin d’être un jour des citoyens utiles à l’État et à la patrie, qui avaient les yeux sur eux. Qu’au surplus, il convenait de rassurer la morale menacée, et l’ordre social ébranlé, en arrêtant promptement le coupable, et en le livrant instantanément à la justice, pour qu’il fût puni immédiatement. Après quoi le Maire alla dîner.

XIV.

Le dîner dura deux heures d’horloge, et la sieste autant, ce qui, avec les précédents, donna aux malfaiteurs vingt-cinq heures d’horloge pour se reconnaître un peu. Après quoi, le Maire, revêtant son habit de fonctions, fit appeler la force armée pour aviser aux mesures.