Page:Töpffer - Voyages et aventures du docteur Festus, 1840.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion



avoir suspendu à la muraille l’habit auprès duquel s’aligna la force armée.

VI.

Durant ce temps, le docteur Festus, quoique en chemise, éprouvait une chaleur délicieuse, et se fût trouvé parfaitement heureux dans son foin, sans la circonstance de son dilemme insoluble. À la fin, résolu d’en finir à tout prix, il composa un plan d’expérience auquel il ne tarda pas à donner exécution. La première chose à faire était de reconnaître le milieu ambiant. À cet effet, il entreprit avec les bras un système régulier de mouvemens rotatoires ellipsoïdes qui embrassaient l’espace compris. Du premier coup de sa méthode, sa main gauche attrapa le dos d’un rat, ce qui lui causa une sensation moitié pelisse, moitié soie, tandis que sa main droite saisissait, d’autre part, le nez très-distinct d’une personne quelconque (c’était Milady). Il reprit bien vite la méthode de tâtonnement, et compta cent quatre vingt-deux papillotes autour de ce nez. Alors tous ses doutes furent levés, et, éludant habilement un dilemme captieux qui pointait dans son entendement, il poussa droit à cette conclusion définitive, qu’il était encore cou-