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Page:Töpffer - Voyages et aventures du docteur Festus, 1840.djvu/98

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VIII.

Le lendemain Samuel Porret retourna sans crainte à son grenier, et acheva de remplir son sac ; après quoi, il le chargea sur son âne, et prit la route du moulin. De cette façon, le docteur Festus reprit son grand voyage d’instruction, en continuant de travailler mentalement à la réforme du calendrier grégorien.

Ce travail était singulièrement simplifié ; car la terre n’ayant plus de lune, et décrivant une asymptote, il n’y avait plus ni mois lunaires, ni années solaires, et il restait seulement la révolution diurne et nocturne que le docteur prit pour base du grand calendrier festuscéen.

Mais l’âne, qui avait ses idées à lui, ne voulant pas passer le ruisseau, Samuel Porret au lieu de le tirer en arrière par la queue, ce qui est le véritable moyen de porter un âne en avant, leva son bâton, et lui en asséna huit maîtres coups, dont chacun se partageant entre l’âne et le sac, c’était, décompte fait, quatre pour la part du docteur. Interrompu dans son travail, il poussa de nouveau un immense cri en vingt-deux langues, tout en se crispant violemment à l’instar d’une corde à boyau