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de désirs sur l’homme ; si elle les cache davantage, il faut l’attribuer à la pudeur. De plus, dans la jeunesse, l’homme s’abandonne souvent aux pollutions nocturnes, aussi avec l’âge, sa virilité s’atténue-t-elle rapidement. La femme, à laquelle pareille chose n’arrive point, le trouve prématurément atteint d’apathie.

Voici, à ce propos, quelques exemples.


V

Un mari réveillé.


Un médecin, qui passait son chemin, assista un jour aux réclamations violentes, faites à ce propos par une femme âgée. Elle se présente devant l’iman et le muezzin : il n’y a là, firent ceux-ci, aucun motif légal de plainte. Cependant ils se rendirent chez elle, en vue de tenter un arrangement amiable.

Le médecin qui avait du temps de libre, les suivit. Le mari, piqué d’honneur, satisfait aussitôt sa femme de la bonne façon.

Alors la haine de celle-ci se change aussitôt en une tendre amitié.

— Hélas ! s’écrie-t-elle, que n’avais-je eu recours jusqu’ici à ce moyen ! Maintenant que je le connais je n’ai plus rien à désirer, dit-elle à son mari ; considère-moi comme une esclave soumise.