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Page:Tīfāšī - Le Livre de volupté, 1878.djvu/117

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m’est arrivé et comment un jeune garçon échappa à la poursuite de deux amateurs.


VIII

Aventure de voleurs.


Une nuit des voleurs, en vue de faire du butin, pénètrent sans bruit dans une maison ; ils la fouillent en tous sens et n’y trouvent qu’une femme, son mari et un mouton. Elle ne contenait absolument rien de plus et toutes les chambres en étaient vides. Frustrés dans leur espoir, ils se sentent fort mécontents de leur expédition et tiennent conseil.

— Si vous voulez m’en croire, dit l’un d’eux, il nous sera facile de ne point rendre vaine notre visite en ce lieu. Commençons par tuer l’homme, ensuite égorgeons le mouton, faisons-le rôtir et, de sa peau, nous ferons une outre qui servira à contenir notre boisson. Nous resterons jusqu’au matin à manger, à boire et à nous amuser tour à tour avec la femme. Ainsi nous jouirons, à la fois, de tous les plaisirs.

Tous applaudissent à cette proposition. Les deux époux qui, sans se douter de rien, dormaient paisiblement, s’étaient éveillés pendant la conversation. — N’as-tu pas entendu, demande le mari à sa femme ? — Si fait, réplique-t-elle. Nous n’avons d’autre ressource que de subir patiemment les événements. — Tu