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bles plaisanteries. Ainsi leur intimité devient plus étroite et ils ajoutent, à leurs autres plaisirs, celui d’une aimable gaieté. C’est une meilleure façon de se rendre agréable, après la jouissance sexuelle, que d’user de simples caresses. Le silence, gardé à ce moment, réveille la pudeur de l’amante et lui retire toute joie, car peut-être s’abandonne-t-elle alors au regret de s’être livrée.

Nul homme d’expérience n’ignore que le pigeon, après s’être accouplé avec sa compagne, met son bec contre le sien comme s’il la baisait ; bientôt elle étend ses ailes et découvre sa poitrine comme transportée de plaisir. Puisque l’homme est doué au plus éminent degré de toutes les facultés, il lui convient d’imiter cet exemple et de ne rester silencieux ni avant, ni après l’union intime.

Les anciens philosophes donnent les conseils suivants à la fille qui va se marier :

— Ma fille, quand l’époux vient te trouver pour consommer votre hymen, tout animé de passion, il réclame tes faveurs. Ne dénoue point la coulisse de son chalwar, mais si, couché sur le dos ou appuyé sur les mains, il t’attire vers lui, ne résiste point, mais témoigne du plus vif plaisir et de l’amour le plus tendre. Quand sa verge a pris toute sa raideur et toute sa vigueur ramène sur ton ventre tes jambes pliées, puis porte la main à son chalwar et fais-le descendre. Alors il