Page:Tīfāšī - Le Livre de volupté, 1878.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 117 —


tionne comme il faut. L’agitation du manteau parut au mari l’effet naturel des mouvements que sa chaste épouse se donnait pour se nettoyer. Une fois l’affaire faite, la dame se hâte d’enlever ce qu’elle peut des taches de son vêtement, puis elle rouvre la porte, dissimule ainsi l’amant au mari et suit ce dernier à ce bain dont elle pouvait moins que jamais se passer et qui avait été pour elle l’occasion d’une si bonne rencontre.

Le soir, une fois rentrée à la maison, elle profite du moment où son époux, selon sa coutume, était plongé dans la lecture du recueil, fruit de son expérience :

— Mon cher ami, lui dit-elle, je n’ignore point ce que contient ce volume, car j’en ai pris connaissance sans que tu t’en sois douté, mais il est incomplet. Pour achever un ouvrage qui doit un jour te faire honneur tu devrais y ajouter ceci :

— „ En allant au bain et pendant que son mari tenait son manteau, une femme s’est livrée à son amant caché derrière la porte. Le trait doit d’autant moins être oublié qu’il est historique. ”


V

Le Mari confiant.


Dans un café, c’était vers le soir, un mari vantait, entre amis, la vertu de sa femme. — En voilà une à