Aller au contenu

Page:Tīfāšī - Le Livre de volupté, 1878.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Bandeau pour le Livre de volupté
Bandeau pour le Livre de volupté


SECONDE PARTIE.


LES NEUF RÉCITS FÉMININS.


Méhémet-ben-Ismaïl-abou-Békir-ben-Eyoub raconte qu’un vizir nommé Ali-ibn-Qaïs comptait parmi ses amis un certain El-Fitekir ; il avait fait de lui son ami le plus intime en raison de sa conversation enjouée et de ses connaissances nombreuses et variées en matière de plaisir. Nul ne pouvait lui être comparé sous ce rapport. Notre auteur ajoute qu’il était également au mieux avec le fils de ce vizir, grand amateur de femmes et de bruyantes parties.

Certaine nuit, ce jeune homme avait convié à une réunion intime une vingtaine de personnes, jeunes beautés pétulantes et de bonne volonté ou joyeux compagnons. Tous furent ponctuels ; on n’aurait pu trouver, dans tout Bagdad, une société qui réunit plus de grâces d’un côté, plus d’amabilité de l’autre. Ils s’étaient assemblés au palais de Koutb-Eddin, le fils du vizir,