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Page:Tīfāšī - Le Livre de volupté, 1878.djvu/77

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dans le fourreau ; il commence là un vif mouvement de va-et-vient ; naturellement les désirs voluptueux s’éveillent chez moi et je lui en donne des preuves. Il m’étreint de ses bras, nous nous baisons, nous nous cajolons et, par ce moyen, tout en continuant à nous frotter mutuellement, je ressentis la suprême volupté : je ne sus vraiment si je dormais ou si j’étais véritablement éveillée.

Je l’examinai alors pour la première fois et m’aperçus que j’avais affaire à un garçon de bonne mine et d’agréable apparence.

Nos assauts terminés, je me promis bien de recommencer encore, car je m’étais éprise de lui à l’improviste et j’éprouvais la plus douce satisfaction à l’admirer. Ses grâces m’avaient si fort enchantée que je compris que, de ma vie je ne goûterais autant de plaisir qu’avec lui. Comme, de son côté, il éprouvait pour moi un vif penchant, je quittai la vie ascétique et nous nous abandonnâmes aux joies d’une passion mutuelle. Peu après sa femme, rusée commère, s’aperçut de nos relations. Nous dûmes cesser de nous voir ; malgré cela son souvenir ne s’est jamais effacé de ma mémoire dit-elle en finissant.


IV

Le Jeune Marchand.


Une autre jeune femme, désireuse d’être agréable au

d