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Page:T. Corneille - Médée, Schelte, 1695.djvu/74

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La perte de Medée est due à mon amour.
Quel supplice assez grand peut expier l’offense ?
Mais par quel effet de son art…


Scène VII

Médée, Jason.

MÉDÉE.
, en l’air sur un Dragon.

C’est peu, pour contenter la douleur qui te presse,
D’avoir à venger la Princesse ;
Venge encor tes enfants ; ce funeste poignard
Les a ravis à ta tendresse.

JASON.

Ah barbare !

MÉDÉE.

Infidèle ! Après ta trahison,
Ai-je dû voir mes fils dans les fils de Jason ?

JASON.

Ne crois pas échapper au transport qui m’anime,
Pour te punir j’irai jusqu’aux Enfers.

MÉDÉE.

Ton désespoir choisit mal sa victime.
Que pourra-t-il, puisque les airs
Sont pour moi des chemins ouverts ?

JASON.

Ah, le Ciel qui toûjours protegea l’innocence…