Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 1, 1748.djvu/164

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J'imagine un moyen qui peut me rendre heureux,
Et Don Fernand l'inspire à mon coeur amoureux.
Allons voir Léonor, vantons-lui sa science,
Et de Don Juan en suite examinant l'absence
Faisons naître en son coeur le désir de le voir [725]
Par l'effet merveilleux de son divin pouvoir.
Que si pour s'y résoudre elle est assez hardie,
Elle apprendra de lui toute sa perfidie,
Verra que c'est un fourbe, et qu'il est à Madrid,
Et lors, que ne peut point la honte et le dépit ? [730]
Oui, de sa folle erreur étant désabusée,
Son coeur sera sans doute une conquête aisée,
Et je puis espérer, si je prends bien mon temps,
De voir dans peu de jours tous mes désirs contents.
Ne différons donc plus, et sans perdre courage [735]
Allons quoi qu'il en soit commencer cet ouvrage.


ACTE III




Scène I


Don Fernand
,
Don Louis
,
Philipin
.
don louys