Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 1, 1748.djvu/219

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Juan}}
Écoute aveuglément l'ardeur qui te possède,
Va, traître, rends hommage à l'infidélité, [1885]
Le Ciel me vengera de ta déloyauté.
Allons, Don Lope, allons, je vous tiendrai parole.


Scène XII


Léonard
,
Don Fernand
,
Don Juan
,
Béatrix
,
Philipin
,
Mendoce
.
don juan

D'une femme en courroux la menace est frivole.

mendoce

Ah je suis arrivé, de ce coup je le crois,
J'entends force grands cris, Lutin, débande-moi. [1890]

léonard

détournant la tête et apercevant Mendoce.
Quel spectacle est-ce ci ?

philipin

à Don Fernand.
La tromperie est bonne.
C'est notre voyageur, que rien ne vous étonne,
Il se croit déjà loin.

don fernand

Ô qu'il est ingénu !
Il faut le délier.

mendoce

descendu de la palissade.
Enfin je suis venu,
Et je ne fis jamais voyage tant à l'aise. [1895]
Ô ma terre natale, il faut que je te baise.

léonard

C'est Mendoce, est-il fou ?

mendoce

Que mes yeux sont ravis !
Vous êtes donc aussi, Monsieur, en mon pays !