Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 1, 1748.djvu/258

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Pourvoyez-vous ailleurs.

DON FÉLIX.

Quelle étrange saillie !

MENDOCE.

Je l'envoierais au diable avecque sa folie. [650]

DON FÉLIX.

Adieu, ne craignez point que je suive vos pas.

DON BERTAN.

Ne me voyez jamais, je n'en pleurerai pas.


Scène V


Don Garcie, Don Bertran, Don Alvar, Don Félix, Isabelle, Léonor, Jacinte, Guzman

DON BERTAN.

De pareils estafiers le quart d'une douzaine
À désenfler ma bourse aurait bien peu de peine.
Où Diable celui-ci s'est-il venu fourrer  ? [655]
Se prier de ma noce afin de s'y bourrer  ?
Il s'est bien adressé pour rencontrer sa dupe ;
Mais comme il se fait tard, un autre soin m'occupe.
De quoi souperons-nous  ? Ma Maîtresse, allons voir
Si l'hôte a quelque chose à nous donner ce soir, [660]
Nous choisissons ensemble un morceau de régale.
Venez.

ISABELLE.

Ah !

DON BERTAN.

Ce n'est rien, ce n'est qu'un peu de gale.
Je tâche à lui jouer pourtant d'un mauvais tour,
Je me frotte d'onguent cinq ou six fois par jour,
Il ne m'en coûte rien, moi-même j'en sais faire, [665]
Mais elle est à l'épreuve, et comme hérédita