Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 1, 1748.djvu/386

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Scène X

ARGANTE, ERASTE.

Argante, ouvrant la porte qu’il avoit fermée en rentrant.
.

Éraste.

Eraste, bas.

Je ne sais quel est tout ce mystère.
M’avoir ainsi surpris, et me voir sans colère !

Argante
.

Je pardonne à l’ardeur qui chez moi vous conduit ;
Mais si vous m’en croyez, ne faites point de bruit.
De pareils accidents demandent le silence.

Eraste
.

Ne pensez pas…

Argante
.

Je sais ce qu’il faut que je pense.

Eraste
.

Je doute si…

Argante
.

Non, non, je suis assez discret.

Eraste
.

Peut-être…

Argante
.

De ma part, soyez sûr du secret,
Adieu.

Eraste
.

Mais…

Argante
.

Il est temps que chacun se retire,
Sortez.

Eraste
.

Je n’entends rien à ce qu’il me veut dire.