Et sur un élément le plus traître de tous,
Abandonner aux vents mon espoir le plus doux.
Il partit, et le ciel pour comble de misères
Fit suivre son départ du retour de mes frères,
Ah !
Si par ce récit…
Achevons, ce n’est rien.
Jugez par ce retour quel malheur fut le mien.
À me tyranniser leur amitié consiste,
Un parti se présente, ils pressent, je résiste,
Ils parlent pour un autre, et par trop de rigueur
Leur gloire s’intéresse à garder une sœur.
Je recule toujours, tandis le temps se passe,
Déjà mon triste cœur frémit de sa disgrâce,
Et dans le sort douteux d’un amant qu’il attend,
Met son moindre supplice à le croire inconstant,
Quand sur moi la Fortune achevant son ouvrage,
Par celui d’un parent on m’apprend son naufrage,
Ils s’étoient embarquez dans le même vaisseau,
Et la mer de tous deux fut l’injuste tombeau.
Ah Dieux !
Votre douleur semble toujours s’accroître.
Hélas ! À tous moments je crois le voir paroître,
Je l’entends qui se plaint d’avoir été trahi,
Que quoi qu’après deux ans j’ai trop tôt obéi,
Que Fernand… Juste ciel ! Pardonnez ma foiblesse,
À ce funeste nom ma constance me laisse,
Approchez-moi d’un siège, et souffrez qu’aux abois
Ma flamme…
La douleur lui suffoque la voix,
Flore vient de sortir, quel conseil dois-je prendre ?