Adieu, l’empereur vient ; aime, j’y consens, aime ;
Mais si tu t’y résous, quoi qu’il faille endurer,
Sachant ce que je suis, aime sans espérer.
Scène III
Qu’on s’éloigne de nous.
Seigneur, dans quelle crainte
Me jette le chagrin dont votre âme est atteinte ?
Je le vois qui s’explique au trouble de vos yeux.
Prends et lis, ce billet te l’expliquera mieux.
Eucherius lit.
Malgré mille bien-faits une main trop ingrate
Vous doit à sa fureur cette nuit immoler.
De peur qu’avant ce temps l’entreprise n’éclate,
Devant aucun témoin je n’ose vous parler.
Beaucoup dans le palais favorisent le traître,
Et si vous le voulez connoître,
Faites qu’en secret et sans bruit
Dans votre cabinet je puisse être conduit.
Que contre vous, seigneur, une main parricide…
Mais vous savez le nom du lâche, du perfide,
Et vous aurez appris l’ordre de l’attentat ?
On n’ose me parler de peur de faire éclat,
Et pour fuir ce péril, c’est par l’impératrice
Que ce billet reçu m’en a donné l’indice,