La tante|c}}
Quoi donc...
Vous mitonnez le taciturne Oronte ;
Et si jamais l'hymen le met entre vos bras
Vous prendrez patience, et n'en pleurerez pas.
Mais si je ne sens point pour vous grande tendresse?
Si je n'en sens non plus pour votre sotte nièce?
Qu'a-t-elle de si sot pour vous en dégoûter?
Et qu'ai-je de si laid pour me tant rebuter?
Vingt mille écus pour elle ont entré dans Je masse.
Mille barons et plus sont sortis de ma race.
Mon bien en l'épousant vous est sûr quelque jour.
Vous devenez baronne en payant mon amour.
Mais quand ce ne seroit que cet hymen m'importe.
Serviteur.
A la fin la colère m'emporte.
Ah ! le vilain magot qui refuse les gens !
Ah ! la laide guenon qui jase à soixante ans !
Quoi ! joindre impudemment le mensonge à l'injure !
Soixante ans !
Oui, soixante à fort bonne mesure,
Et je le maintiendrai devant votre mignon ;
Je le connois.
{{Personnage|