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Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 4, 1748.djvu/299

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Carlin

Eh, n’en médisons point ; certains Abbés novices
Ne sont pas à courir de méchants Bénéfices.
Les Belles trouvent là de quoi se régaler.
Bijoux, cadeaux, bombance, elles n’ont qu’à parler.,
L’argent ne coûte rien ; mais pour votre Marquise,
Que faire ?

Le Marquis

Une douceur la rendra plus soumise.

Carlin

Je le crois.

Le Marquis

Ce vieillard qui vient de me quitter,
Tout chat-huant qu’il est, m’a-t-il pu résister ?
Où l’on me voit, tout cède.

Carlin

Il se résout à prendre,
Sur votre bonne foi, Le Chevalier pour Gendre ?

Le Marquis

Il m’a tout accordé.

Carlin

Que vous êtes heureux
D’avoir pu vous défaire à la fin de ce gueux !
Il l’eût fallu nourrir ; c’est toujours votre frère.
Que diable auriez-vous fait.

Le Marquis

Ce que je prétends faire,
Ne pas le secourir du moindre verre d’eau.

Carlin

Olimpe y suppléera.

Le Marquis

Tu l’entends. Quel cerveau ?
J’aurois parlé pour lui ?

Carlin

Pour qui donc ?

Le Marquis

Pour moi-même.