Que sans avoir raison, il semble à vous entendre,
Qu’on soit quand vous parlez, obligé de se rendre.
J’avois pour disputer des raisons dans l’esprit…
Je veux une autre fois les mettre par écrit.
Avec vous sans cela je n’aurois qu’à me taire,
Vous me brouilleriez tout.
Tu ne saurois mieux faire.
Mais, Monsieur, par hasard, me seroit-il permis
De vous dire qu’à moi, comme à tous vos amis,
Votre genre de vie un tant soit peu fait peine ?
Le fat ! Et quelle vie est-ce donc que je mène ?
Fort bonne, assurément ; mais enfin… quelquefois…
Par exemple, vous voir marier tous les mois.
Est-il rien de plus doux ? Rien qui soit plus capable…
Il est vrai, je conçois cela fort agréable ;
Et c’est, si sans péché j’en avois le pouvoir,
Un divertissement que je voudrois avoir.
Mais sans aucun respect pour les plus saints mystères…
Ne t’embarrasse point, ce sont là mes affaires.
On doit craindre le Ciel, et jamais Libertin
N’a fait encor, dit-on, qu’une méchante fin.
Je hais la remontrance, et quand on s’y hasarde…
Oh, ce n’est pas à vous que j’en fais, Dieu m’en garde,
J’aurois tort de vouloir vous donner des leçons.
Si vous vous égarez, vous avez vos raisons ;
Et quand vous faites mal, comme c’est l’ordinaire,
Du moins vous savez bien qu’il vous plaît de le faire.