Scène III
Vraiment, j’aime assez à vous voir.
Impudente ; il vous faut parler avec des hommes.
Vous ne savez pas bien, Madame, qui nous sommes.
Est-ce faire du mal, quand c’est à bonne fin ?
Ce monsieur-là m’a dit qu’il étoit Médecin,
Et je lui demandois si pour guérir votre Asthme,
Il ne savoit pas.
Oui ; j’ai certain cataplasme,
Qui posé, lorsqu’on tombe en suffocation,
Facilite aussitôt la respiration.
Eh, mon Dieu, là-dessus j’ai vu les plus habiles,
Leurs Remèdes me sont Remèdes inutiles.
Je le crois. La plupart des plus grands Médecins
Ne sont bons qu’à venir visiter des bassins ;
Mais pour moi qui vais droit au souverain Dictame,
Je guéris de tous maux, et je voudrois, Madame,
Que votre Asthme vous tînt du haut jusques au bas,
Trois jours mon Cataplasme, il n’y paroîtroit pas.
Hélas ! Que vous feriez une admirable cure !
Je parle hardiment, mais ma parole est sûre.