Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/122

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Qu’en est-il ?

D. César.

Qu’en est-il ?Sganarelle ?

D. Fernand.

Qu’en est-il ?Sganarelle ?Oui, vous en faisiez cas.
Qu’en avez-vous fait ?

D. César.

Qu’en avez-vous fait ?Moi ? Je ne le connois pas.

Carlin à D. Fernand.

Il ne le connoît pas !

D. César.

Il ne le connoît pas !Non.

Carlin à D. Fernand.

Il ne le connoît pas !Non.Monsieur, quel dommage !
[à D. César.]
Quoi, ce diable d’escroc, ce renverse ménage,
Qu’en partant de Madrid pour venir à Goa,
Vous aviez amené comme un bon valet ?

D. César.

Vous aviez amené comme un bon valet ?Ah,
Je sais. Tu l’as connu, Carlin ?

Carlin.

Je sais. Tu l’as connu, Carlin ?Il me le semble.
Nous vous avons servi cinq ou six mois ensemble.

D. Fernand.

Qu’est-il devenu ?

Carlin.

Qu’est-il devenu ?Lui ? Vous ne le verrez plus.
Le Coquin à mon maître a volé mille écus.

D. Fernand.

Le Pendard ! Mille écus !

Carlin.

Le Pendard ! Mille écus !Oh, s’il est pris, je pense
Qu’il fera le pendard au bout d’une potence ;
En bon argent de mise & de poids tout autant,
Mille écus.

D. César.

Mille écus.Je n’avois que cela de comptant.