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Scène V

LA COMTESSE, OLYMPE, LE MARQUIS, LE CHEVALIER.
Olympe.

Quoi donc, le chevalier a de l’amour pour vous,
Madame ? Un si beau choix redouble mon estime ;
Et ce que vous valez le rend si légitime,
Que loin de l’en blâmer, je veux bien aujourd’hui
Vous céder tous les droits que j’eus d’abord sur lui.

La Comtesse.

L’effort est généreux.

Le Chevalier à Olympe.

L’effort est généreux.Et vous croyez, Madame…

Olympe.

Est-ce une nouveauté qu’une nouvelle flamme ?
Un pareil changement est glorieux pour vous,
Il marque…

La Comtesse.

Il marque…En vérité, je vous admire tous.
Voilà comme souvent sur de pures chimeres,
Pour aller un peu vite, on se fait des affaires.
De votre froid accueil le chevalier surpris
M’est venu demander raison de vos mépris ;
J’ai flatté son espoir, & rassuré sa flamme,
Un vif transport de joie en a saisi son ame,
Il m’a baisé la main, embrassé les genoux ;
Le marquis le voyant, s’en est montré jaloux.
Vous l’avez entendu, voilà toute l’histoire.

Le Marquis.

Quoi, c’est…