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DU ROYAUME

rige tout, veille aux intérêts domestiques, fait les honneurs de la maison, et le mari la consulte dans toutes ses entreprises. Jamais les femmes ne sont battues ; elles ne sont ni enfermées ni voilées. Il est vrai qu’elles se piquent fort peu de chasteté, et se livrent souvent au plus odieux libertinage. Dans la partie nord-est, qui est la plus civilisée, les femmes se prostituent pour de l’argent durant l’absence de leurs maris. Quoique ceux-ci ne soient point jaloux, ils ne manquent jamais de punir de mort l’adultère, s’ils viennent à le découvrir.

Dans la partie nord-ouest on pratique une odieuse coutume, nommée kourou-bistaun ; les maris y livrent volontiers leurs femmes, pour de l’argent, aux embrassemens de leurs hôtes.