Page:Tableau du royaume de Caboul et de ses dépendances dans la Perse, la Tartarie et l'Inde - Tome 3.pdf/207

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
179
DE CABOUL.

pour leur beauté et la blancheur de leur teint ; ils adoroient des idoles, buvoient dans des coupes d’argent, se servoient de chaises et de tables, et parloient une langue inconnue à leurs voisins.

Je ne saurois exprimer combien de semblables rapports excitoient ma curiosité ; mais comment envoyer sur les lieux quelqu’un pour s’en assurer, lorsque dans ce pays le meurtre d’un musulman est regardé comme l’acte le plus méritoire ? Enfin, un mollah, nommé Nujib, se chargea de cette périlleuse aventure. Il partit de Peshawer vers le milieu de mai. Je n’en avois pas encore reçu de nouvelle lorsque je fus obligé de partir de cetle ville ; et quand j’arrivai à Delhy, je crus fermement qu’il avoit été massacré. Quelle